Du 14 au 25 septembre dernier se tenait le séminaire d'intégration de CESI École d'ingénieurs, réservé aux bac+2 qui débutent leur cycle ingénieur. Nous vous proposons de revivre l'évènement comme si vous y étiez.
Le séminaire d'intégration, un évènement important pour les élèves de CESI École d'Ingénieurs.
Le séminaire d’intégration, une étape importante pour les élèves de CESI École d’ingénieurs
Le séminaire d’intégration, qui existe depuis 15 ans, est un passage obligé chez CESI École d’ingénieurs. Il permet de faire vivre un projet ou une étude de cas aux élèves qui s’apprêtent à commencer leur cycle ingénieur pour une durée de trois ans. Moment convivial par excellence, il est très apprécié des étudiants. Il permet notamment de découvrir plus amplement certains points forts et spécificités de l’école, comme la pédagogie active ou les jumeaux numériques. Selon Mathieu Kister, enseignant-formateur pour CESI École d’ingénieurs qui travaille sur la conception pédagogique des contenus au sein de la direction des études, c’est également l’occasion de mettre tout le monde sur un pied d’égalité : « un des objectifs est de de repositionner les sciences dans leur cursus et de vérifier leurs acquis. Certains élèves vont ensuite s’orienter vers une spécialité informatique, d’autres vers une voie généraliste qui mène plutôt vers l’industrie. Il est important que tous, qu’ils viennent de notre cycle préparatoire ou de l’extérieur, disposent d’un socle commun pour aborder sereinement ces trois années. »
Selon Morgan Saveuse, directeur des études, le séminaire d’intégration est également tourné vers l’introspection : « une des questions clés repose sur la notion d’ingénieur. Qu’est-ce qu’un ingénieur ? Quel type de méthodologie doit-il avoir ? Comment travaille-t-il avec les autres corps de métiers ? La démarche est importante, c’est un des buts du séminaire de la construire. » Ce recul est également crucial pour Mathieu Kister : « il est important que tous se projettent déjà dans la réflexion de la professionnalisation de leur cursus, qu’ils pensent au métier qu’ils pourront exercer plus tard, qu’ils rentrent dans le concret. Comprendre la finalité est importante quand on rentre dans la dernière ligne droite de son cursus, même si elle dure trois ans. »
Un séminaire placé sous le signe du robot Poppy Ergo Jr
Cette année, le contexte a évidemment nécessité une adaptation. Habituellement, l’évènement a lieu dans un endroit centralisé où tous les élèves ingénieurs se retrouvent. L’organisation a été revue en ajoutant une touche technologique, notamment avec des outils favorisant le distanciel. L’ensemble des sites étaient mobilisés au niveau national pour coordonner ce séminaire. Mathieu Kister précise que « le rythme était donné par les plénières, qui étaient diffusées au niveau national par Live Events de Microsoft auprès de plus de 900 élèves ingénieurs. L’objectif de ces conférences de 30 minutes était de donner des informations importantes sur la pédagogie, sur la construction du cursus, le travail en équipe, l’éthique… Et de réunir tout le monde autour d’un support commun. »
Les séquences pédagogiques étaient ensuite gérées par les équipes régionales, autour du robot Poppy Ergo Jr. Un correspondant par centre était chargé de synchroniser les actions et de dynamiser les échanges. Mathieu Kister explique ainsi : « la première étude de trois jours était mécanique, pour connaître les limites du mouvement qu’il pouvait réaliser. La deuxième étude, de trois jours également, était consacrée à la programmation du robot. Enfin, la dernière séquence était plus ludique. Les élèves participaient par groupes à un concours de chorégraphie avec le robot. Le gagnant était élu via un système de votes. Chaque étude se déroulait avec des phases de lancement, de suivi puis de restitution, pour accompagner au mieux les élèves. »
Le séminaire d’intégration était aussi l’occasion d’une remise à niveau scientifique. Cinq demi-journées étaient ainsi consacrées à un travail sur des notions calculatoires de mathématiques, de physique, de mécanique, pour pouvoir travailler les lacunes individuelles et mettre tout le monde à niveau.
Une première approche des jumeaux numériques
Ce séminaire d’intégration est l’occasion d’aborder un point important de la pédagogie déployée par CESI : les jumeaux numériques, qui seront utilisés tout au long des trois années du cyclé ingénieur. Il s’agit d’une technologie de plus en plus développée à CESI, en lien avec ses activités de recherche. Morgan Saveuse explique : « CESI est réparti sur tout le territoire, il est donc difficile de mettre en place les mêmes outils et le même plateau technique dans tous les centres. Nous avons choisi de spécialiser nos activités de recherche au niveau local. » Par exemple, à Nanterre, CESI a investi dans une imprimante 3D métal, qui est un équipement extrêmement coûteux. Pour faire bénéficier aux élèves dans toute la France de cette technologie et leur permettre de travailler la fabrication additive, un jumeau numérique a été réalisé. « Cela passe par la réalité augmentée et la réalité virtuelle, précise Morgan Saveuse. On couple le modèle numérique à des caméras qui permettent aux élèves de voir concrètement la machine. Ils peuvent utiliser sa version virtuelle, simuler des comportements sur la base de comportements réels et même, dans certains cas, interagir entre le jumeau numérique et l’objet physique réel. »
Pour compléter le dispositif, en cinquième année, il existe des options qui permettent aux élèves qui ont étudié certaines technologies d’aller utiliser les vrais outils physiques en se déplaçant dans le centre qui l’héberge.
Le retour d’expérience de Damien, vainqueur du concours de code du séminaire
Pour mieux cerner l’importance de cet évènement pour les élèves ingénieurs, le mieux est encore de leur demander leur ressenti. Damien Bayle a réalisé les deux premières années de cycle préparatoire au sein de CESI École d’ingénieurs, et a participé au séminaire d’intégration dans le cadre de son entrée dans le cycle ingénieur à Pau. Il a beaucoup aimé l’expérience : « je m’attendais à avoir un programme très tourné vers les sciences. J’ai été agréablement surpris par ce qui nous a été proposé, je trouve que cela a été bien amené. Les exercices du matin ont été vraiment très pédagogues et nous ont permis de monter en compétences sur certains sujets, sur les matrices par exemple dans mon cas personnel. »
Le thème principal choisi pour ce séminaire d’intégration 2020 n’est pas pour rien dans l’enthousiasme de Damien. « L’orientation robotique a été une vraie surprise, et j’ai particulièrement apprécié le concours ! Le fait d’avoir un défi m’a beaucoup motivé. Notre objectif était de produire du code pour faire danser le robot Poppy ». Et pour réaliser ce challenge hautement concurrentiel, Damien et son équipe n’étaient évidemment pas seuls. « Nous avons été encadrés par deux tuteurs, dont un dédié à ce sujet, qui nous a donné des objectifs à remplir et nous a guidé sur des aspects théoriques et pratiques. Leur aide a été précieuse, et nous continuerons à travailler avec eux puisqu’ils seront intervenants cette année. » D’abord sélectionnée parmi les 15 finalistes, l’équipe de Damien a ensuite brillamment remporté le concours. De quoi garder un excellent souvenir de ce séminaire d’intégration !
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