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L’application de messagerie cryptée Telegram s’est vue condamnée à une amende de la Securities and Exchange Commission (SEC) d’un montant de 18,5 millions de dollars, et s’est engagée à restituer aux investisseurs de son projet de token TON 72% de la somme qu’ils ont misé. L’entreprise a déjà remboursé plus de 1,2 milliard de dollars aux investisseurs. Selon l’accord conclu le 11 juin, Telegram a 30 jours pour payer l’amende de la SEC et jusqu’à quatre ans pour rembourser les investisseurs.

Le projet TON (Telegram Open Network) reposait sur la blockchain et devait créer un système de paiement sécurisé, avec sa propre cryptomonnaie baptisée Gram, et se présentait comme une « alternative à Visa ou Mastercard ». Pour développer son réseau, Telegram avait alors mené une ICO de 1,7 milliard de dollars, c’est-à-dire une levée de fonds en cryptomonnaies, auprès de 200 investisseurs privés. C’est en partie la gestion de cette levée que lui reproche le gendarme américain des marchés, qu’il juge comme une vente illégale de token. 

En octobre 2019, il avait alors déposé une plainte contre Telegram qui s’était soldée en mars par une injonction préliminaire du tribunal de New York, donnant ainsi raison au régulateur. En mai 2020, Telegram avait finalement annoncé qu’il mettait fin à son projet TON. En effet, la SEC affirme que Telegram n’a pas suivi les règles habituelles puisqu’il a lancé son offre de token sans obtenir son accord.

« Protéger les investisseurs » ?

Le régulateur américain a donc argué que cette condamnation avait pour but de « protéger les investisseurs contre la tentative de Telegram d’inonder les marchés avec des titres vendus dans le cadre d’une offre non enregistrée sans fournir toutes les informations concernant leur projet », comme la souligné Lara Shalov Mehraban, directrice associée chargée de l’application de la législation SEC. « Les solutions que nous avons trouvées apportent un soulagement significatif aux investisseurs et protègent les petits investisseurs contre de futures offres illégales de Telegram ».

Les fondateurs de la startup fondée en Russie se défendent des intentions que leur prêtent la SEC et promeuvent depuis son lancement en 2013 un plus grande liberté vis-à-vis des autorités, si ce n’est un refus de collaborer avec elles. Pavel Durov, le co-fondateur de Telegram, avait d’ailleurs écrit lors de l’annonce de l’arrêt du projet TON: « Je veux conclure ce billet en souhaitant bonne chance à tous ceux qui luttent pour la décentralisation, l’équilibre et l’égalité dans le monde. » La messagerie cryptée revendique à ce jour 400 millions d’utilisateurs.


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