Le nouveau géant de la distribution de presse, France Messagerie, recevra l'équivalent de 1,19% du montant des ventes de presse à titre d'acompte pour soutenir la livraison de la presse quotidienne, a établi jeudi l'Arcep, le régulateur du secteur. L'autre distributeur de presse français, MLP, doit retenir ces sommes sur les ventes et les verser à France Messagerie.
«Dans un souci de transparence», France Messagerie doit tenir «une comptabilité spécifique traçant notamment l'ensemble des mensualités perçues, y compris celles versées par elle-même, et l'utilisation de ces dernières, qu'elle tient à disposition de l'Arcep», indique le régulateur dans sa décision.
Le taux fixé par l'Arcep correspond à la contribution calculée pour l'année 2018 : la péréquation s'est élevée cette année-là à 16,4 millions d'euros pour 1 377,6 millions d'euros de ventes au montant fort(hors réductions). Ce taux est inférieur à celui pratiqué jusque-là par Presstalis (1,20%) et MLP (1,50%), souligne l'autorité.
En 2021, l'Arcep calculera le montant définitif de cette péréquation au titre de l'année 2020 et déterminera le montant définitif dû par chaque éditeur au titre de la péréquation, avec une éventuelle régularisation.
France Messagerie a remplacé le 1er juillet le géant français de la distribution de la presse, Presstalis. Après d'énièmes difficultés financières, plombée par la baisse des ventes de journaux et des investissements malheureux, Presstalis avait été placée en redressement judiciaire mi-mai.
Ses filiales en régions avaient été liquidées mais la maison-mère a été reprise par la coopérative des quotidiens, avec le soutien de quelques groupes de magazines et un fort appui de l'Etat.
France Messagerie s'est déclarée jeudi «satisfaite que le principe de péréquation et de solidarité de filière soit maintenu et permette ainsi dans de bonnes conditions la distribution de la presse quotidienne».
(Avec AFP)