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La plateforme, qui est plébiscitée par des personnalités de droite et d’extrême droite, prône une plus grande liberté d'expression, alors que Twitter fait actuellement le grand ménage dans ses rangs.

La page d'accueil du réseau social qui souhaite concurrencer Twitter. © Parler

Parler est un réseau social américain, qui a été lancé en août 2018 par John Matze, l’actuel CEO et directeur technique, ainsi que Jared Thomson, tous deux diplômés en informatique de l’Université de Denver. Il se présente comme « une plateforme sociale impartiale axée sur le dialogue ouvert et l’engagement des utilisateurs ». Son crédo : favoriser la liberté d’expression.

Un refuge pour les bannis de Twitter

La plateforme a connu un regain d’intérêt important ces dernières semaines, alors que son modèle, Twitter, a renforcé ses règles de modération relatives à la publication de contenus haineux. Se sentant exclues du réseau social, plusieurs personnalités proches de la droite et de l’extrême droite américaine, mais aussi de ce même courant politique en Europe et notamment en France, et certains groupes identitaires, ont récemment rejoint le réseau social et ont communiqué sur leur arrivée sur la plateforme. Fin juin, Parler était ainsi en tête des applications gratuites les plus téléchargées sur iPhone dans la rubrique News aux États-Unis, selon Sensor Tower. Il compterait plus de 2 millions de membres.

Une plateforme qui reprend les mêmes codes que Twitter

La création d’un compte sur Parler est simple : il suffit de renseigner une adresse e-mail, un numéro de téléphone (un code de vérification est envoyé par SMS) et d’avoir plus de 13 ans. Une fois inscrit, le réseau social suggère une liste de comptes à suivre, parmi lesquels figurent des médias américains, mais aussi des personnalités politiques en lien avec le parti du président en place outre-Atlantique.

Le site de microblogging américain reprend les mêmes codes que Twitter. Le design des pages ressemble à s’y méprendre avec ce que propose celui lancé par Jack Dorsey en 2006 : une bannière de couverture, une photo de profil sur la gauche avec un nom de compte utilisateur et une courte biographie sur un fond blanc. Des statistiques sont également proposées : nombre de posts publiés (ou parleys), compteur d’abonnés, d’abonnements, de commentaires. Les likes sont remplacés par une fonctionnalité de votes sur Parler. Une liste de comptes suggérés est proposée dans la colonne de droite du fil d’actualités et une messagerie interne est disponible pour échanger en privé.

La page de profil du média américain Daily Mail. © Parler

Trois actions sont proposées sous les parleys :

  • commenter, avec des smileys, un GIF (issu de Giphy) ou une image à télécharger,
  • partager un post avec un commentaire,
  • voter.

Un réseau social qui prône une plus grande liberté d’expression

Le respect de la vie privée et de la liberté d’expression de ses utilisateurs constitue les principaux atouts du réseau social Parler, selon ses défenseurs. D’après la plateforme, il n’est pas possible de créer de faux compte, ni de posséder plusieurs profils ou d’automatiser ses publications, car un numéro de téléphone est requis lors de l’inscription et ce dernier est considéré comme son identifiant.

Nous autorisons la liberté d’expression et ne censurons pas les idées, les partis politiques ou les idéologies. Nous protégeons votre vie privée et ne vendrons jamais vos données personnelles, affirme Parler, sur sa page d’accueil.

Dans ses règles d’utilisation, le réseau social précise que les organisations terroristes y sont interdites, de même que la diffamation, la calomnie, les propos jugés violents, la pornographie ou encore les menaces de morts. « Toute insulte directe et personnelle avec l’intention de contrarier le destinataire » n’est pas autorisée selon les règles de la communauté de Parler. Si un contenu est controversé, un jury composé d’environ 200 modérateurs bénévoles est chargé de voter à l’unanimité si celui-ci doit être supprimé.

De manière générale, ces lignes directives sont suffisamment vagues pour permettre une libre interprétation de la politique d’utilisation de la plateforme. Des incitations à la haine, des propos ouvertement racistes, antisémites et xénophobes ont été relevés sur la plateforme. Ces parleys sont couverts par le premier amendement de la Constitution américaine, qui offre une plus grande liberté d’expression, ce qui permet à ses membres de tenir des discours aujourd’hui interdits sur d’autres plateformes. Une tolérance poussée à son maximum, à un peu plus de trois mois des élections présidentielles américaines.

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