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Le géant français de l’informatique Capgemini a vu son bénéfice net baisser de 20% à 311 millions d’euros au premier semestre, mais estime avoir limité l’impact de la crise sanitaire grâce à la bonne résistance de toutes les activités liées à la transformation numérique. Le groupe, qui avait renoncé fin avril à faire des prévisions, anticipe désormais une baisse organique d’entre 3% et 4,5% de son chiffre d’affaires annuel, a indiqué Aiman Ezzat, le directeur général du groupe depuis mai 2020, dans une conférence téléphonique avec des journalistes.

La prévision officielle du groupe est d’une croissance du chiffre d’affaire à taux de change constants comprise entre 12,5% et 14%, mais elle prend en compte l’apport d’Altran (intégré dans les comptes à partir du 1er avril) et d’autres acquisitions, estimé à 17%, a-t-il expliqué. Le groupe s’attend également à une baisse limitée de sa marge opérationnelle: elle devrait reculer de 0,6 à 0,9 points cette année par rapport aux 12,3% atteints en 2019. « Nous anticipons pour le deuxième semestre 2020 un redressement progressif de notre niveau d’activité par rapport au deuxième trimestre », a souligné Aiman Ezzat.

« Une vaste transformation » 

D’une manière générale, les besoins de transformation numérique des entreprises et des institutions permettent à Capgemini de limiter l’impact négatif de la crise du coronavirus , a-t-il expliqué. « Plus que jamais, la demande en services de transformation digitale et en cloud (informatique dématérialisée) continue à croître, avec une croissance de 10% au premier semestre, et +7% au deuxième trimestre », le pinacle de la crise, a-t-il indiqué. « Il y a une vaste transformation » qui est en cours, « et la crise actuelle ne va rien changer, bien au contraire », a-t-il dit.

L’intégration d’Altran de son côté « est en bonne voie », a-t-il affirmé. Les synergies de coûts et d’amélioration opérationnelle évoquées à l’annonce de l’opération (entre 70 millions et 100 millions d’euros en rythme annuel) vont être atteintes « d’ici le milieu de l’année prochaine », alors qu’elles étaient prévues plus tard, à « un horizon de trois ans », a indiqué Aiman Ezzat.


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