Dans Decode Market, un rendez-vous mensuel avec notre partenaire eToro, nous faisons le point sur l’actualité boursière de l’écosystème numérique avec Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse des marchés chez eToro.
Si cette année 2020 restera évidemment dans les annales à cause de la crise du coronavirus, elle le restera aussi pour les performances exceptionnelles réalisées sur le marchés boursiers. A Wall Street, l’année écoulée est en effet un très bon cru avec un nombre record d’introductions en Bourse dans l’écosystème technologique (420 IPO lancées pour 145 milliards de dollars levés). C’est au second semestre que la machine boursière s’est emballée avec des IPO très attendues, à l’image d’Airbnb (location de logements entre particuliers), Palantir (analyse de données) et Snowflake (stockage de données dans le cloud). Certaines opérations ont surpris les observateurs, comme l’entrée en Bourse de DoorDash dont la valorisation a atteint des niveaux exorbitants pour son premier jour de cotation (70 milliards de dollars alors contre 16 milliards de dollars après son dernier tour de table en juin).
Cette euphorie boursière commence à susciter des inquiétudes, au point que la crainte d’une bulle spéculative à l’image de la bulle Internet il y a vingt ans commence à revenir sur le devant de la scène. Il faut dire que la situation actuelle est irrationnelle à tous les niveaux. Au troisième trimestre 2020, les start-up américaines ont ainsi amassé 36,5 milliards de dollars, soit un bond de 30 % par rapport à l’année précédente, et ont bouclé 223 méga-rounds tours de table de 100 millions de dollars ou plus sur l’ensemble de l’année.
L’euphorie est telle qu’on en vient à parler de «Robinhood effect», du nom du leader dans le courtage en ligne aux États-Unis avec 13 millions de clients qui a levé plus d’un milliard de dollars en à peine quelques mois et quatre opérations aux montants délirants. Plus que les montants, c’est le rythme des tours de table qui inquiète. Au lieu de lever des fonds tous les 12 à 18 mois, certaines start-up, dont la rentabilité n’est qu’un lointain fantasme pour la plupart, ont récemment enclenché le mode «fusée» avec des financements tous les trois à six mois. Un rythme infernal qui pourrait créer et faire exploser une bulle technologique ? Éléments de réponse dans cette dernière émission de l’année.
Les «superstars» du «capitalisme de plateforme» au zénith
S’il y en a en revanche dont les performances boursières ne surprennent ou n’inquiètent pas grand monde, si ce n’est les régulateurs aux États-Unis et en Europe, ce sont les GAFAM et plus généralement toutes les plateformes qui ont tiré profit du confinement pour atteindre des résultats stratosphériques. Tandis que les États dépensent des milliers de milliards pour éviter faillites en série et chômage de masse, la valeur boursière des GAFAM ne cesse de grimper. Ils pèsent aujourd’hui près de 8 000 milliards de dollars en Bourse, soit plus de trois fois le PIB de la France, contre un peu plus de 2 000 milliards il y a cinq ans. Depuis janvier, leurs cours en Bourse n’ont pas connu la crise : +35% pour Facebook, +67% pour Amazon, +68% pour Apple. Et que dire de Zoom dont l’action a bondi de près de 700% en 2020 ? Zoom s’est en effet imposé dès le mois de mars comme le logiciel star de la crise sanitaire, fournissant un moyen de communication à des centaines de millions de personnes bloquées chez elles.
Si ces «superstars» du «capitalisme de plateforme» paraissent aujourd’hui invincibles et inébranlables, le pouvoir de la «Big Tech» est aussi de plus en plus contesté par la société civile, sans que cette colère n’ait jusqu’ici entamé leur performance économique, ni l’engouement des consommateurs ou internautes. L’économiste américaine Shoshana Zuboff évoque même un «capitalisme de la surveillance» fondé sur la monétisation des données personnelles. D’où l’urgence à organiser ce «quatrième espace», après la terre, la mer et l’air, aux yeux de Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur. Avec Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne en charge du numérique et de la concurrence, il milite pour un encadrement des plateformes en ligne, de manière à «organiser un espace numérique au service de tous les Européens». Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse des marchés chez eToro, nous livre son regard sur la domination renforcée de ces géants du numérique en pleine pandémie mondiale et donne quelques clés pour se projeter vers l’année 2021.
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