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La France, l’Allemagne et 11 autres pays européens, ont annoncé lundi leur volonté d’unir leurs forces dans les puces électroniques et les semi-conducteurs, considérés comme un enjeu de souveraineté face aux États-Unis et à l’Asie. Ces États de l’UE, qui incluent aussi l’Espagne, l’Italie, la Belgique et les Pays-Bas, s’engagent à investir en commun dans ces technologies « à travers toute la chaîne de valeur », en mobilisant les principaux acteurs du secteur en vue d’une « future alliance industrielle », selon une déclaration commune.

Les 13 signataires, qui invitent l’ensemble des pays de l’Union européenne à les rejoindre, entendent également travailler à l’établissement de standards communs pour des technologies électroniques sécurisées. L’objectif est « d’établir des capacités européennes avancées dans la conception et la production de puces », ont-ils expliqué. Les semi-conducteurs sont déjà incontournables dans les objets du quotidien comme l’automobile ou les téléphones mobiles. Ils jouent un rôle « central dans la compétitivité industrielle » à l’ère du numérique, ont souligné les États signataires.

Un marché évalué à 440 milliards d’euros

Mais l’Europe est de plus en plus dépendante d’importations des États-Unis ou de pays asiatiques. Elle ne détient que 10% d’un marché mondial des semi-conducteurs évalué à 440 milliards d’euros. « Nous avons besoin de renforcer la capacité de l’Europe à développer les processeurs et semi-conducteurs de prochaine génération », ont souligné les 13 signataires qui espèrent pouvoir mobiliser une partie des fonds du plan de relance européen. Il est prévu que 20% de ce plan soit consacré aux technologies numériques, soit jusqu’à 145 milliards d’euros sur les trois prochaines années.

La coopération prévoit de « mettre en commun des investissements et coordonner les actions des acteurs publics et privés ». Il s’agit de « créer des synergies entre les initiatives de recherche nationale (…) et d’assurer une approche européenne cohérente à une échelle suffisante ». Le commissaire européen en charge du Marché intérieur et du Numérique, Thierry Breton, a salué « un bond en avant important ». Cette initiative « va poser les bases d’une alliance industrielle », a-t-il déclaré dans un communiqué. « Une approche collective peut nous aider à tirer parti de nos forces et à saisir de nouvelles opportunités alors que les puces électroniques avancées sont de plus en plus importantes pour la souveraineté numérique de l’Europe et sa stratégie industrielle », a ajouté M. Breton.


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