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Le géant américain de l’informatique IBM montait en Bourse lundi soir après avoir fait part de résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre, la demande pour ses services liés au « cloud », ou informatique dématérialisée, permettant de compenser en partie l’impact négatif de la pandémie sur son activité. Les recettes du groupe ont reculé de 5% à 18,1 milliards de dollars sur la période, la première sous la houlette de son nouveau patron Arvind Krishna. Il avait remplacé Virginia Rometty début avril. Le bénéfice net d’IBM a pour sa part chuté de 46% à 1,36 milliard de dollars. Rapporté par action cela revient à 2,18 dollars. Les analystes s’attendaient à une moindre performance, avec un chiffre d’affaires à 17,72 milliards et un bénéfice par action à 2,07 dollars.

A la Bourse de New York, le titre d’IBM prenait environ 4% vers 21H45 GMT, dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance officielle. « Nos clients comprennent l’intérêt de la plateforme d’informatique dématérialisée hybride d’IBM, basée sur des technologies ouvertes à tous, au moment où leur activité est bousculée d’une façon sans précédent », a affirmé M. Krishna. Cette plateforme hybride propose aux entreprises des solutions permettant de stocker leurs données à la fois sur des serveurs privés et sur des services d’hébergement gérés par d’autres entreprises comme Amazon Web Services ou Azure de Microsoft.

« La tendance dans le secteur est claire »

Les activités liées spécifiquement au « cloud » ont vu leurs recettes augmenter de 30%, a souligné le groupe. « La tendance que nous observons dans le secteur est claire. Les clients veulent moderniser leurs applications, déplacer plus de tâches vers le cloud et automatiser certaines tâches informatiques », a précisé M. Krishna lors d’une conférence avec les analystes. « Ils veulent intégrer l’intelligence artificielle dans leur travail au quotidien et avoir une infrastructure informatique capable de résister au risque croissant du piratage informatique », a-t-il ajouté. Il mise pour cela sur sa filiale Red Hat qui gère notamment le système d’exploitation libre Linux, rachetée en 2018 pour 34 milliards de dollars.

Dans le même temps toutefois, « nous ressentons l’impact des mesures d’austérité que les entreprises ont mises en place pour préserver leurs liquidités et leur capital », a relevé le patron d’IBM. Comme au premier trimestre, « de nombreux clients ont continué dans l’environnement actuel à retarder des projets, à repousser des achats et à favoriser les dépenses opérationnelles sur les dépenses d’investissement », a renchéri le directeur financier Jim Kavanaugh.

Face aux incertitudes quant à l’impact de la pandémie sur l’activité et les besoins de ses clients, le groupe avait retiré ses prévisions pour l’ensemble de l’année à la fin du premier trimestre. Il reste compliqué d’anticiper les résultats à venir, a souligné lundi M. Krishna. « Il semblerait bien que la reprise économique soit plus longue et retardée que ce que nous espérions en mars » et la demande des entreprises dépendra « de la façon dont l’activité repartira, que ce soit aux Etats-Unis, au Brésil ou en Inde », a-t-il affirmé.


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