On ne parle que d'elles. Mais quelles soft skills sont recherchées par les recruteurs, en particulier dans le développement ? Nos experts vous répondent.
Nous avons demandé aux recruteurs les soft skills qu'ils recherchent chez les développeurs. © Julien Eichinger / stock.adobe.com
On distingue dans le recrutement deux types de compétences : les hard skills, qui sont techniques et concrètes, et les softs skills, qui sont vos compétences relationnelles. Ce dernier terme a pris une importance considérable ces dernières années, au point d’être considéré comme un passage obligé pour être embauché. Derrière le ou la professionnel(le), on recrute également une personne, qui doit pouvoir se fondre dans un collectif et dans une culture d’entreprise. Mais qu’entend-on par soft skills plus précisément ? Lesquelles sont attendues de la part des recruteurs quand ils recherchent un développeur ? 5 experts nous répondent.
Être souriant, curieux et à l’écoute – Karine Martin Fuentes, directrice adjointe Rhône-Alpes de Sully Group
Pour Karine Martin Fuentes, quatre qualités sont primordiales pour sortir du lot :
- Être souriant et dans l’envie de partager : c’est tellement plus facile du coup de pouvoir demander de l’aide ou des informations sans avoir peur voire honte et de prendre le risque d’être bloqué ou frustré.
- Être curieux de la vie, l’histoire de son entreprise pour en comprendre les fondements et les orientations.
- Avoir envie d’apprendre pour monter facilement et/ou plus rapidement en compétences et de partager ses connaissances pour faire grandir chaque collaborateur.
- Être à l’écoute et avoir le sens du service en s’impliquant dans la vie de l’équipe et du projet.
Être capable de se remettre en question – Berthille Sellier, responsable recrutement de Sword
L’humilité, la curiosité et un état d’esprit positif sont à mon sens des points clés. Ils font la différence lors d’une rencontre entre un recruteur et un développeur.
Il faut savoir prendre du recul sur son travail lorsque cela est nécessaire. Savoir se remettre en question, voire apprendre à désapprendre favorise l’apport de nouvelles idées.
C’est une manière de sortir des sentiers battus pour faire preuve de créativité et d’ingéniosité au sein d’un projet informatique.
La curiosité, signe d’une capacité d’adaptation – Céline Méchain, RH chez Platform.sh
Dans un environnement de travail dynamique et changeant, la curiosité est vue comme une qualité : le fait de vouloir adresser des sujets variés, d’apprendre des compétences nouvelles de façon continue sont des signes de la capacité d’adaptation et d’innovation du candidat. Quelle que soit l’entreprise, la capacité de travailler en équipe, c’est-à-dire d’inscrire son travail dans un projet plus global, d’échanger, d’informer, de se confronter à des points de vue différents, est un atout certain.
Savoir communiquer et avoir l’esprit d’équipe – Zoé Bassaget, DRH de Planète OUI
Côté soft skills, certaines sont particulièrement appréciées par les recruteurs pour la fonction de développeur :
- Un bon sens de la communication et de la patience, pour pouvoir démocratiser les termes parfois techniques du langage informatique et être compréhensibles par le plus grand nombre;
- Un sens du collectif et un esprit d’équipe développés sont des atouts : les développeurs travaillent souvent en équipe et doivent donc être capables de s’intégrer facilement;
- Les capacités d’adaptabilité et de remise en question sont également très demandées dans le milieu du développement web, ainsi qu’une grande curiosité, indispensable dans le domaine pour continuer à se former;
- Enfin, la proactivité et l’esprit d’initiative sont également mis à l’honneur.
Montrez que vous savez prendre du recul – Blandine Meignié, Talent Acquisition Manager
Un développeur qu’on a envie d’embaucher n’est pas forcément celui qui code sur le dernier framework à la mode. Ne faites pas de la technique votre unique argument. Vous vous différencierez davantage en nous montrant votre capacité à prendre du recul, à remettre (vos pratiques ou votre code) en question et à anticiper les difficultés. Vous démontrez ainsi votre capacité à être force de proposition et à apporter une plus-value de long terme à votre futur employeur. Enfin, même si l’objectif d’un recrutement est de se vendre, un peu d’humilité ne fait pas de mal.
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