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La FTC (Federal Trade Commission) et une coalition de 46 États américains accusent Facebook de monopole illégal.

Facebook est plus que jamais dans le viseur des autorités américaines. © kovop58 - stock.adobe.com

Pourquoi les autorités américaines déposent plainte contre Facebook ?

La FTC (Federal Trade Commission) et une coalition de procureurs généraux de 46 États américains ont mené une grande enquête sur les pratiques du réseau social. Suite à cette enquête, ils ont pris la décision de porter plainte contre Facebook pour monopole inégal.

Les actions de Facebook pour consolider et maintenir son monopole privent les consommateurs des avantages de la concurrence. Notre objectif est de faire reculer le comportement anticoncurrentiel de Facebook et de restaurer la concurrence afin que l’innovation et la libre concurrence puissent prospérer, déclare Ian Conner, directeur du Bureau de la concurrence de la FTC.

Les autorités américaines considèrent les acquisitions d’Instagram et de WhatsApp par Facebook comme anticoncurrentielles, et jugent également certaines conduites du réseau social comme tel, notamment concernant les conditions d’accès des développeurs de logiciels tiers à sa plateforme.

La FTC souligne la position inégalée de Facebook sur le marché des services des réseaux sociaux et des messageries associées, en révélant les importants bénéfices réalisés par la société : plus de 70 milliards de dollars de revenus et plus de 18,5 milliards de dollars de bénéfices l’année dernière.

Pourquoi ces acquisitions seraient anticoncurrentielles ?

« Selon la plainte de la FTC, Facebook a ciblé des menaces concurrentielles potentielles pour sa domination. » Les autorités américaines accusent Facebook d’avoir fait les acquisitions d’Instagram et de WhatsApp dans le seul but de garder leur pouvoir de monopole.

  • Pour Instagram : Facebook aurait dans un premier temps tenter de concurrencer Instagram mais aurait choisi finalement de l’acheter pour 1 milliard de dollars en 2012, afin de neutraliser le plus tôt possible toute menace directe de concurrence.
  • Pour WhatsApp : les dirigeants de Facebook auraient vu l’application de messagerie mobile comme une menace émergente, c’est pourquoi ils auraient décidé d’acquérir l’application pour 19 milliards de dollars en 2014 plutôt que de la rivaliser directement.

Quelle conduite anticoncurrentielle envers les développeurs de logiciels ?

En supplément, la FTC porte plainte concernant les agissements de Facebook envers les développeurs de logiciels tiers : « Facebook aurait mis des clés API à la disposition des applications tierces uniquement à condition qu’elles s’abstiennent de développer des fonctionnalités concurrentes, et de se connecter avec ou de promouvoir d’autres services de réseaux sociaux ».

Concernant ce sujet, Facebook se défend, en expliquant que certaines applications souhaitaient juste copier ses services déjà existants, c’est pourquoi des restrictions s’imposaient : « certaines applications ont utilisé notre plateforme non pas pour améliorer l’expérience des utilisateurs de Facebook mais pour dupliquer injustement les services déjà fournis par Facebook ». 

Facebook pourrait être contraint de se séparer d’Instagram et de WhatsApp

La menace inédite pourrait être lourde de conséquences. En effet, la plainte de la FTC devant le tribunal fédéral pourrait tout d’abord forcer Facebook à se séparer d’Instagram et WhatsApp, ce qui aurait un impact douloureux pour l’entreprise, ces deux applications étant indispensables pour la croissance du groupe.

À l’avenir, il pourrait aussi être exigé que Facebook soit dans l’obligation de demander un préavis et une approbation concernant les fusions et acquisitions qu’il souhaite entreprendre. Enfin, le tribunal fédéral pourrait envisager d’interdire à Facebook certaines conditions jugées anticoncurrentielles pour les développeurs de logiciels tiers.

Facebook qualifie les poursuites de « révisionnistes »

Facebook perçoit cette accusation comme une « histoire révisionniste » car les acquisitions avaient déjà été examinées par les autorités de réglementations antitrust concernées et n’avaient pas été contestées à l’époque. Facebook se défend, en expliquant qu’ils sont bien confrontés à la concurrence : « nous sommes en concurrence pour les revenus publicitaires avec d’autres plateformes numériques, de Google à TikTok, et avec d’autres canaux tels que la télévision, la radio et la presse écrite ».

Le réseau social considère aussi que les autorités américaines ont une vision biaisée de la réalité du marché : « les entreprises nous choisissent parce que nos applications et nos services offrent une valeur réelle. Malheureusement, ces poursuites ne comprennent pas le paysage publicitaire et offrent plutôt une vision déformée de la façon dont les annonceurs dépensent pour atteindre leur public cible ».

Selon Facebook, il n’y a donc pas de monopole illégal, leur réussite passe avant tout par des paris risqués et de l’innovation. À l’instar de Google attaqué pour abus de position dominante, le réseau social de Mark Zuckerberg devra lui aussi se défendre devant un tribunal.

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