La Cnil annonce qu’elle a été notifiée par tous les laboratoires concernés par la fuite massive de données de santé dévoilée la semaine dernière. « Les laboratoires ont indiqué qu’ils allaient informer les personnes concernées. La Cnil s’assurera que ce soit fait dans les plus brefs délais » communique l’autorité.
La suite des opérations dépend des laboratoires
Pour le reste, la Cnil donne un peu l’impression d’abandonner les particuliers face aux ennuis, délivrant en outre les informations au compte goutte et avec retard. La Cnil fait reposer la responsabilité de la suite des opérations sur les laboratoires et sur les particuliers qui vont devoir vérifier s’ils sont concernés par les conséquences de la fuite de données et naviguer dans les arcanes des procédures de sécurité informatique et juridiques.
« Si cette violation vous concerne, l’organisme responsable doit vous en informer dans les meilleurs délais » statue la Cnil. Elle indique qu’elle n’est pas en mesure d’informer les particuliers de la présence de leurs données dans le fichier de près de 500 000 personnes qui a été dévoilé sur internet. Elle recommande toutefois à juste titre de ne pas faire confiance à certains sites Web qui déclarent détenir les données et pouvoir dire si l’on est concerné ou pas . « La Cnil déconseille d’utiliser ces sites web » insiste-t-elle.
La Cnil recommande aux particuliers d’être vigilants face aux risques d’hameçonnage ou d’usurpation d’identité. L’hameçonnage consistera pour un escroc à envoyer un email ou un SMS qui paraîtra réaliste du fait de l’utilisation des données récupérées grâce à la fuite de données. Le message pourra faire référence au médecin ou à la sécurité sociale, par exemple. « N’ouvrez surtout pas les pièces jointes, n’y répondez pas, ne consultez pas les liens et supprimez le message immédiatement » demande la Cnil.
Déposer plainte au plus vite si l’on est concerné
La Cnil recommande à une personne qui pense être la victime d’une usurpation d’identité à la suite de la divulgation d’informations de la semaine dernière de se rendre sur le site cybermalveillance.gouv.fr pour obtenir des conseils afin de se prémunir contre une usurpation d’identité et de déposer plainte au plus vite auprès d’un commissariat de police ou d’une gendarmerie.
Dans le cas où l’usurpation d’identité est confirmée, il s’agira de demander auprès des services de la Cnil une consultation du fichier des comptes bancaires (FICOBA) afin de savoir si des comptes bancaires ont été ouverts par l’escroc au nom du particulier. Dans tous les cas, la Cnil souligne qu’elle n’est pas compétente pour accorder une indemnisation aux personnes ayant subi un préjudice. Elle conseille de saisir les tribunaux civils qui statueront sur l’existence et l’évaluation d’un préjudice pouvant mener à indemnisation.